Douze ans après le Printemps arabe, les espoirs en Tunisie ont cédé la place aux désillusions. La crise économique, qui gangrène le pays, touche particulièrement les jeunes. Le kick boxing leur permet de canaliser leurs frustrations et leur colère.
Donner une voix aux jeunes, aux femmes et aux groupes marginalisés, mais surtout la faire entendre: tel est l’objectif du projet «Debating our Destiny» soutenu par la DDC dans le monde arabophone. Ainsi, ces personnes participent activement aux grandes discussions politiques et sociales qui les concernent.
En 2021, L’homme qui a vendu sa peau a été la première production tunisienne à figurer parmi les cinq finalistes pour l’Oscar du meilleur film international. Sa réalisatrice Kaouther Ben Hania appartient à une génération qui a renouvelé les thèmes abordés après le Printemps arabe par le cinéma tunisien. Coup de projecteur signé Walter Ruggle.
La Tunisie a connu des changements politiques et sociaux depuis la révolution de 2011. Des initiatives civiles soutiennent les migrants ainsi que les minorités sexuelles. Mais la crise économique, exacerbée par la pandémie de Covid-19, freine les espoirs.
Sur le terrain avec...
Voix de Tunisie
En Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Libye et en Égypte, les professionnels de la culture doivent composer avec l’absence de ressources, des normes étriquées et la répression étatique. La DDC apporte son appui à des collectifs d’artistes, à des projets alternatifs et à des réseaux régionaux en Afrique du Nord.
Les migrants jouent un rôle clé dans le développement de leur pays d’origine. Le potentiel de la diaspora pourrait être davantage exploité. Exemple avec la Suisso-Tunisienne Neila Boubakri-Kuhne: sa volonté de changer les choses l’a menée de Gümligen (BE) à Kalaat Senan, en Tunisie, en passant par Genève.